منتديات الشروق أونلاين

Tu te souviens de ce chemin

Que nous prenions chaque matin,

Côte à côte, la main dans la main ?

Moi, je me souviens très bien.

Tu te souviens quand sous l’effet du soleil

La rosée matinale, ardeur en éveil,

Nous renvoi ses belles merveilles,

Etincelantes couleurs vermeilles,

Agrémentant notre paysage ?

Tu te souviens des arbrisseaux curieux,

Se soulevant sur la pointe des pieds

Rien que pour apercevoir nos visages ?

Tu te souviens des cyprès s’inclinant en sages,

Avec respect, saluant notre passage ?

Tu te souviens de ce doux tapage

Qui enveloppait notre passage ?

Les corbeaux perdant leur ramage,

Les vieilles perdant leur verbiage,

Affublées d’un autre langage !

Tu te souviens de ces beaux rivages

Accueillants qui s’engagent

A nous protéger sans gages ?

Tu te souviens du sable doré sur les plages,

Il rageait, nous collait, jaloux de notre ménage.

Tu te souviens ? Nous avions en fait, quel âge ?

Certes ! Nous avions notre jeunesse en apanage,

Mais croire n’est point sage

Que la nature nous bénissait pour notre âge.

Si entre deux personnes l’amour s’y dégage,

L’univers s’inclinera en hommage

Sur leur passage, à tout âge !