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العيد دوان
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Chronologie d'une guerre sans NOM.
06-10-2008, 10:34 AM
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Chronologie d'une guerre sans NOM.
5 octobre 1988. En criant des slogans hostiles au régime, des manifestants saccagent les symboles de l'État à Alger et dans plusieurs grandes villes. (J'étais chef de peloton de chars réserviste dans une unité opérationnelle stationnée à Djelfa.
6 octobre. Proclamation de l'État de siège. Des chars sont déployés dans la capitale. (J'étais présent au sein de l'unité à Aïn Naâdja)
7 octobre. On tire sur les manifestants. Des centaines de morts. Des milliers d'arrestations. (J'ai vu des choses et des choses. Notre unité a été désignée pour surveiller le siège d'état major)
10 octobre. Des imams tentent de récupérer l'insurrection en prenant la tête des manifestations. Dans la soirée, le président Chadli annonce des «réformes politiques». (Je me souviens, nous étions tous "peur" dans l'attente de la manifestation que devrait conduire Ali Belhadj qui n'a pas eu lieu)
11 octobre. Le calme est rétabli peu à peu. Les victimes de la torture commencent à témoigner. (Notre unité est transférée au stade municipal d'Ouled Fayet)
23 février 1989. L'adoption d'une nouvelle Constitution qui légalise le multipartisme annonce le début du «printemps démocratique d'Alger». (J'ai vu comment on bourre les urnes et depuis je suis un peu malade)
Fin mars, mission terminée, nous quittions Alger et nous rentrions à Djelfa où j'ai terminé mes jours sous les drapeaux que j'ai quitté le 15 mais après deux ans jour pour jour de loyaux service.
5 juillet 1989. Plusieurs partis, dont le FIS, sont agréés. (J'étais encore contre le FIS que je croyais noyauté par les services mais je l'ai rejoins fin septembre après une opération de récupération réussie guidée par les El Djazâra)
25 mai 1991. Le FIS appelle à une grève générale illimitée et occupe les places publiques.( J'étais élu à l'APW)
3 juin 1991. Les forces de l'ordre délogent les islamistes des places occupées. Proclamation de l'état de siège.(Arrêté puis transféré vers la prison militaire de Blida puis détenu dans un camp de sureté tout près de là)
26 décembre 1991. Les premières élections législatives pluralistes consacrent la victoire du FIS. (J'étais candidat)
11 janvier 1992. L'armée annule le scrutin, «démissionne» le président Chadli, et appelle Mohamed Boudiaf, opposant réfugié au Maroc depuis 1964, pour présider un Haut comité d'État.( Arrêté puis détenu au camp de sureté de Reggane ou j'ai passé 11 mois)
29 juin 1992. Mohamed Boudiaf est assassiné par un membre de sa garde rapprochée. C'est la fin de la «récréation démocratique». Le pays entre dans un cycle de terreur et de violences. ( Ce jour-là j'étais avec mes codétenus sur le point de monter l'avion pour être transféré vers un lieu jusque-là inconnu. Ce sera vers Ougroud/ Tiberghamine puis vers Tassabit au nord d'Adrar)
25 novembre 1992. Je suis libre mais immédiatement assigné à résidence. Et depuis je vis en homme blessé. Et vive l'Algérie
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التعديل الأخير تم بواسطة العيد دوان ; 04-02-2009 الساعة 09:17 PM
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