تسجيل الدخول تسجيل جديد

تسجيل الدخول

إدارة الموقع
منتديات الشروق أونلاين
إعلانات
منتديات الشروق أونلاين
تغريدات تويتر
موضوع مغلق
 
أدوات الموضوع
  • ملف العضو
  • معلومات
العيد دوان
زائر
  • المشاركات : n/a
العيد دوان
زائر
Sauver le FIS des mains de la DRS!!
28-09-2008, 07:16 PM
C’est par amour et compassion que je me suis propulsé dans cette entreprise dangereuse. Mais, faut-il l’avouer, il y avait en moi une dose d’opportunisme et un brin de désir de vengeance, comme beaucoup de jeunes de ma génération. Pour autant, je n’oserais pas dire que j’ignorais les risques d’une telle aventure. J’y ai adhéré en connaissance de cause et, non sans prendre du temps. Quoique les choses soient avérées dangereuses, la confrontation était tellement intéressante et amusante que je ne pouvais pas y renoncer. En ce parti, j’avais trouvé ce que désirerait un jeune homme miné de colère. Son programme répondait largement à mes attentes, y compris celles en rapport avec mon identité bafouée!
Il ne m’a pas fallu moins d’une douzaine de mois de réflexion pour décider de m’y jeter. Disons que c’est le concours de circonstances qui a décidé ainsi. A l’occasion d’un rassemblement de soutien organisé dans le but de récupérer le FIS, j’ai décidé de tenter ma chance. Les organisateurs, en majorité des ex-opposants à ce parti, s’y sont ralliés par principe de contrer le pouvoir. J’ignorais alors, qu’un plan a été élaboré à cet effet. C’est un fervent adepte de Djabellah qui a clos les débats :
- « Nous entendons, ça et là, des voix s’élever contre nos frères combattants du FIS, dit le barbu à la veste en cuir. Désormais, les soutenir est un devoir religieux. Il est donc clair que parler du mal d’eux, c’est mâcher leurs chairs. Qui peut douter un seul instant, de la sincérité des cheikhs Abassi Madani et Ali Belhadj, que Dieu les garde? N’est-ce pas grâce à eux que nous sommes à deux pas de l’état islamique? Maintenant que les choses sont claires, il est de notre devoir de les aider à nettoyer les rangs pour déloger les traîtres et les opportunistes. Soyons honnêtes ! Si c’est le chemin d’Allah que nous cherchons, non la gloire personnelle, nous devons adhérer en masse à ce parti pour le sauver des griffes du régime. Passez-moi les cartes d’adhésion », il en remplit une, et les autres suivirent, provoquant un engouement spectaculaire.
Cet ex-opposant farouche au projet d’Abassi Madani a réussi à sensibiliser les jeunes pour soutenir le parti islamique en quête d’adhérents. Il a été, pour moi, un coup de pouce pour me lancer dans cette aventure sans fin!
- Il a raison, dit Slimane qui, comme moi, croyait à la possibilité de sauver ce parti des mains des « tyrans ». On doit soutenir le FIS, ensuite, nous verrons..
- Evidemment, nous n’avons rien à perdre en nous joignant à eux, ne serait-ce que le temps d’évincer les traîtres..
- Vous ne trouvez pas que derrière cette campagne, se cache un piège, corrige Mahmoud? A mon avis, on cherche à ficher le plus grand nombre..
- Hein! Tu penses qu’il existe chez nous des gens qui ne sont pas fichés ?! Enfin, si tu as peur, reste chez toi, la route de l’Islam est ornée d’épines, réplique Slimane!
Mahmoud n’avait pas tort. Il savait que, rien n’émane d’Abassi Madani, sans ambages. Dans la foulée, nous avons monté un train vers une destination inconnue. Par la suite, cette campagne s’est avérée le fruit d’un montage animé par un groupe de jeunes militants pro Djabellah. Rares ceux qui savaient que ces « réformateurs » activaient dans le secret pour récupérer le FIS.
Pour y arriver, ces hommes de l’ombre ont dû passer des nuits blanches. Pour éviter d’enfreindre à la réglementation, on aurait imaginé un scénario digne des grands professionnels. Faute de congrès, on aurait décidé, la tenue des assemblées générales dans toutes les mosquées du pays y compris celle de la Kabylie. Des dizaines de milliers de cartes seront délivrés aux participants avant la prière. Pour tromper la vigilance des renseignements, les planificateurs ont choisi un vendredi après midi. Il y avait aussi le souci de permettre à un plus grand nombre de fidèles de participer à ces assemblées afin de les légitimer. Et les résultats étaient sans appel : Les pro-Abassi se sont emparés de la majorité des bureaux à l’échelle nationale, consolidant ainsi la position de leur leader. La surprise était telle, que les services de police ne se sont pas empêchés de s’ingérer dans les affaires intérieures du parti en procédant à des interpellations abusives.
Ce coup d’état a donné naissance à une majorité pro-Abassi Madani à la tête du parti. Ce qui a permis à celui-ci de consolider sa place de leadership et de résister aux attaques des antagonistes. En outre, cette opération a permis d’évincer les Salafistes en ouvrant les portes aux intellectuels pour occuper les postes de décision. Par suite les décideurs ont élargi le conseil, en lui rajoutant les quarante-huit responsables des bureaux de wilaya. Ce qui allait permettre la libération du parti des mains des Salafistes et consorts. Malheureusement, cette situation l’a exposé à la colère des prédateurs en révélant une suprématie hors du commun.
Cette avancée a levé le voile sur un parti fondé, principalement, sur deux tendances rivales : L’une moderne et ouverte à majorité de jeunes intellectuels puisant leurs idéaux des écoles modernes de la pensée ayant comme référence première, les Oulémas. On la surnommait: El-Djazâra. L’autre tendance, conservatrice et renfermée, majoritairement analphabète. Ses sympathisants issus des Zawiyas et des mosquées sont dépourvus de tout savoir faire. Se sont joints à eux, les condamnés à mort dans l’affaire Bouali et les sympathisants de l’Ex président déchu Ben Bella, outre les partisans Takfiri. Ce sont, en général, des hommes et des femmes limitées qui méprisent les sciences et la modernité. En revanche, ils maîtrisent bien la propagande et l’art de l’endoctrinement. Comme les Talibans en Afghanistan, ils sont intolérants et totalitaires. Cette mosaïque s’appelle: Salafia. C’est sur elle que le pouvoir s’appuiera pour bloquer l’avancée des réformistes du FIS, et c’est sur elle que les éradicateurs comptaient alimenter la sale guerre.
El-djazâra, qualificatif dérivé du nom arabe de l’Algérie : El-djazair. Ce sont les Frères Musulmans qui ont réussi à le coller à leurs frères qui prêchaient la religion à « l’Algérienne ». Cette appellation fut lâchée dans l'ironie et le dédain par Nahnah, sous-entendant qu’ils sont limités. Elle est liée à la politique de nationalisation adoptée par le régime de Houari Boumediene, sous la dénomination El-Djazâra, ou algérianisation. Une politique qui suscitait le mépris à cause de ses résultats catastrophiques. Par conséquent, tout ce qui est “Djazâra ” voulait dire : Echec, moquerie et dédain. Ce qui ne rimait pas vraiment avec cette tendance modérée et tolérante. Or, El-Djazâra, sans besoin de la défendre, est loin d’être négligeable. Appréciés pour leurs esprits ouverts et leurs apparences locales, ses adeptes ont réussi à gagner l’estime des populations. C’est pourquoi cette mouvance est devenue la tête de lance de l’islamisme politique en Algérie. Mais en rivalisant avec Essalafia appuyée par le régime, le rapport a été faussé.
Essalafia, dérivé du mot arabe “ salaf ” qui veut dire: Ancêtres ou ancestral, donc en rapport avec les racines. Cette tendance puise son idéologie du passé lointain de la culture islamique et des coutumes arabes d’avant l’Islam. Ses partisans prétendent retourner aux origines de la civilisation islamique, ce qui leur colle le qualificatif d’intégristes. D’un niveau intellectuel médiocre, ces fous de la barbe s’emportent facilement faisant la fête des professionnels de la magouille. Ce sont des gens qui s'accrochent aux signes et ne jaugent guère les choses, qu’elles soient religieuses ou politiques dans leurs démarches religieuses. Pour eux, toute nouveauté est blasphème. Prenant soin de les gonfler, les services des renseignements profitent de leur vulnérabilité et les utilisent contre l’opposition.
Quelques mois ont suffi pour que le FIS se montre susceptible de jouer les premiers rôles sur la scène nationale et internationale. Conscients de cette suprématie artificielle, ses responsables mettent la pression et revendiquent la tenue des élections. Le pouvoir central fait mine de céder. Paradoxalement, les militaires acceptent! Pour les observateurs, ce consensus déguisé menait droit à la catastrophe et le chaos. C’est dans ce contexte que l’autorité suprême a fixé la date des élections locales pour le 10 juin 1990.
A l’approche du jour J, l’Algérie s’est transformée en cirque ou tout le monde se croyait capable de jouer son numéro. Tout le monde se croyait en mesure de gouverner. A vrai dire, la médiocrité avait atteint son paroxysme à tous les niveaux. A l’époque, on citait les élus en exemple, dans la subordination et l’insuffisance.
- « Moi, au moins, j’ai le niveau terminal, se vante un candidat! Chadli ne sait même pas écrire son nom, et ça ne l’a pas empêché d’être Président de la République! »
Ces propos seront largement diffusés par les médias pendant la campagne électorale. Son auteur finira à la tête d’une commune de plus de vingt mille habitants!
Dans cet état d’esprit en panne de conscience, je me suis incliné devant la tentation. Un individu que je n’avais jamais vu auparavant est venu me proposer de mener la liste du FIS aux élections dans ma région. Et, de la confiance jaillit la peur, comme disait ma mère, j’ai mis les pieds dans le bourbier! En dépit de tous les risques, j’ai accepté l’offre sans prendre le temps de connaître mes coéquipiers. Et malgré ma certitude que nous étions manipulés, je me suis lancé dans l’aventure. Par ailleurs, je dois avouer que j’étais conscient que je n’avais pas de chances pour gagner. Analysé le nouveau découpage électoral, ma participation semblait servir de lièvre de course. J’avais compris, trop tard, que ma mission consistait à gêner les berbèristes du RCD pour disperser leurs voix en l’absence du FFS qui avait appelé au boycott.
Je revois le hall de la préfecture engorgé de candidats. En solitaire et sans soutien, je me suis exposé dans une zone jusque là, interdite à mes semblables. Tout le monde me regardait avec inquiétude comme si je venais d'une autre planète. Après avoir rempli les formalités requises, j’ai été interpellé par deux individus se disants de la police. J’ai été conduit de force au sous-sol de l’immeuble, et sans aucune explication, j’ai été battu jusqu’à l’évanouissement! La scène a duré, je ne sais combien de temps puis c’était le noir. Je me suis retrouvé à l’hôpital entre les mains de mon médecin traitant qui était aussi mon confiant. Celui-ci n’était pas encore au courant de ma « mésaventure ». En lui racontant l’histoire, il s’est arrêté de m’ausculter :
- « Le FIS, s’étonne t-il comme si je venais de commettre un crime! Tu as perdu la tête ?! Ainsi toi aussi, tu crois sérieusement au multipartisme! Mais, tu sais bien que ce n'est qu'une mise en scène dans le but d’amadouer les Occidentaux! Je te croyais éveillé! Un conseil d'amis; retires-toi avant que ce ne soit trop tard! D'autant plus que tu n’aies aucune chance de passer dans cette région.. »
En lui expliquant mes intentions, il s’est contenté de me taper sur l’épaule en me souhaitant bon courage:
- Détrompes-toi mon ami! La politique ne mène pas les honnêtes hommes à la gloire, même si elle rend célèbre!
- Tu sais bien que je ne cherche ni l’une ni l’autre..
- Alors, occupe-toi de tes filles et de tes élèves! C’est déjà beaucoup, non ?
Cet avertissement n’a pas été pour me dissuader. J’avais tellement peur que je ne pouvais plus faire marche arrière! Au contraire, et c’est là mon défaut majeur, je suis de nature à aller de l’avant quand je me trouve acculé. C’est dans ces conditions que j’ai reçu un paquet dans lequel j’ai trouvé une lettre bizarre. En ouvrant l’enveloppe, j’ai trouvé trois feuilles détachées d’une revue arabophone. Sur l’une d’elle, on a écrit en Français et au stylo à feutre rouge : « Bonne lecture ! »
  • ملف العضو
  • معلومات
العيد دوان
زائر
  • المشاركات : n/a
العيد دوان
زائر
رد: Sauver le FIS des mains de la DRS!!
28-09-2008, 10:56 PM
[QUOTE=العيد دوان;267428][SIZE="5"][FONT="Arial"]C’est par amour et compassion que je me suis propulsé dans cette entreprise dangereuse. Mais, faut-il l’avouer, il y avait en moi une dose d’opportunisme et un brin de désir de vengeance, comme beaucoup de jeunes de ma génération. Pour autant, je n’oserais pas dire que j’ignorais les risques d’une telle aventure. J’y ai adhéré en connaissance de cause et, non sans prendre du temps. Quoique les choses soient avérées dangereuses, la confrontation était tellement intéressante et amusante que je ne pouvais pas y renoncer. En ce parti, j’avais trouvé ce que désirerait un jeune homme miné de colère. Son programme répondait largement à mes attentes, y compris celles en rapport avec mon identité bafouée!

Imaginons un DRS faible ou qui n'existe pas! Que serait l'Algérie? Je pense qu'elle serait occupée bien avant l'Irak. Et comme les Algériens ne sont pas les Irakiens, je serais tenté de dire que l'Algérie se serait brisée. Alors, ne nous trompons pas de cibles chers compatriotes!
التعديل الأخير تم بواسطة العيد دوان ; 11-10-2008 الساعة 12:23 PM
موضوع مغلق
مواقع النشر (المفضلة)

الذين يشاهدون محتوى الموضوع الآن : 1 ( الأعضاء 0 والزوار 1)
 


الساعة الآن 02:48 PM.
Powered by vBulletin
قوانين المنتدى